La voiture de location rendue le vendredi soir, puisque nous disposons de la C2 jusqu’à notre envol pour Maré, nous allons dîner dans un restaurant plutôt caldoche et plutôt chasseurs : aux murs sont accrochés de nombreux trophées. Il y a là pas mal de groupes, c’est l’ambiance sortie de fin de semaine.

Samedi matin, comme le vol est à 12h40, le rendez vous à 11h 30, nous disposons d’un peu de temps pour parfaire notre approvisionnement au magasin Carrefour qui se trouve dans la banlieue de Nouméa. Ce n’est pas à côté, mais nous devons trouver assez facilement. Effectivement, nous ne faisons qu’une erreur et cela ne nous mène pas trop loin. Donc une fois dans le magasin, il faut du thé en vrac, du scotch marron et quelques autres bricoles. Devant le rayon électroménager, nous  choisissons un aspirateur (il n‘y a plus qu’un paquet de sacs), une bouilloire, une yaourtière, un grille pain, un mixer à soupe, un batteur bref l’indispensable pour camper dans une maison avant de venir faire les courses sérieusement. Nous faisons tant et si bien que nos voilà à la bourre pour repasser à l’hôtel, payer, charger la voiture et nous rendre à l’aéroport. Pas de panique il suffit de s’organiser. Mais ce coup là la voiture est pleine. Pas très grande mais pleine. Il n’y a que trois valises à rajouter, heureusement que l’aéroport de Magenta n’est pas très loin.

Jacques et Françoise sont au rendez-vous et nous aident même à enregistrer et clore nos bagages de cabine. 10 Kg de trop, ça passe « Parce que c’est la première fois  que vous allez sur Maré » nous dit l’employé de l’aéroport. A bon entendeur, salut !

Ce n’est pas plus compliqué que cela. Quelques minutes d’attente dans le hall de l’aérogare, quelques autres dans la salle d’embarquement, puis on nous invite à monter dans l’avion. Les parents avec des bébés, puis avec des enfants et le reste de la troupe. Voilà c’est comme sur la photo, un ATR 42 de la compagnie Air Calédonie celle là.

 
Du hublot on peut apercevoir un peu les lagons et tout de suite nous passons au dessus des nuages et grand soleil mais plus rien à voir d’autre. Quarante minutes de vol et nous atterrissons de l’autre côté de maré. Nous avons du passer au dessus du collège, mais comme on ne le connaît pas, on ne peut pas savoir.

Nous sommes accueillis par Gisèle, la CPE du collège qui nous accompagne jusque chez nous et nous laisse la voiture du collège jusqu’à ce que nous récupérions la notre mardi. Nous retrouvons Yolande, la gestionnaire devant « chez nous », elle nous ouvre les portes de notre maison. Rien à dire, elle est grande, au calme et très propre. Le jardin est sympa aussi.

Tout cela fera l’objet d’un autre article.

Les formalités administratives sont comme partout ailleurs, l'attente au passage de la police des frontières, un passeport français et nous ne faisons qu'une apparition furtive devant le policier. Pendant que Paule attend les bagages, je me rends au guichet de la BCI, la Banque Calédoniène d'investissement. Le taux de change semble avantageux, 119,33 CFP (communauté Française du pacifique) pour 1€. Nous verrons dans quelques heures que la vie est particulièrement chère. Il reste la douane qui accepte que notre appareil photo n'est pas neuf, puis le service phytosanitaire qui s'assure que nous n'avons ni plantes, ni fruits, ni graines dans nos bagages. 
Nous avions eu des contacts avec des personnes du vice rectorat de Nouméa qui nous avaient réservé un hôtel ainsi que la navette pour s’y rendre. L'autocar est quasiment vide, nous voyageons avec un couple de retraités.Nos premières impressions visuelles: la terre est très vallonée, la végétation abondante. Nous avons une sensation de fraîcheur et de netteté, l'heure mâtinale y est peut être pour beaucoup: la lumière est belle. Hôtel "Le Surf", bel hôtel, bien luxueux pour nous, nous y déposons nos 91 Kg de bagages. Douche. Tout se passe donc comme prévu si bien que nous voilà fins prêts pour commencer nos démarches administratives. Nous prenons le bus et commençons par la banque où nous avions ouvert un compte. Suit le vice rectorat, mais celui-ci ferme comme toutes les institutions en NC à 11h30 ; ne le sachant pas encore, pensant qu’il ne rouvrait qu’à 14h00, je me demande si nous aurons le temps de passer à la banque ensuite. Mais non, la réouverture est à 13h00 ! C’est notre première approche d’un autre style de décalage horaire : la journée commence plus tôt, vers 7h00, finit plus tôt, vers 16h00 et le repas de midi est aussi décalé, vers 11h30. Un petit self nous accueille pour le repas de midi, nous y laissons autant d'argent que dans un bon resto de Provins.
12h55 devant le rectorat, nous y découvrons une vue agréable sur Nouméa, mais nous ne sommes pas là pour celà et dès que les employés sont de retour nous les suivons. Division du personnel, comme j'ai pris mon dossier, tout se règle rapidement. Bureau de la solde, je ressors avec l'attestation d'indemnité d'éloignement grâce à laquelle la BCI nous fera une tolérance de découvert qui nous permetra d'acheter de quoi nous installer. Nouveau passage à la banque, puis nous nous rendons au deuxième site du Vice-Rectorat pour rencontrer Jacques Falce un copain d'Ecole Normale de Gérard Huet, c'est lui qui nous avait aidé pour les réservations. Il veut nous présenter Vanessa la secrétaire du Directeur de Cabinet qui a l'habitude d'accueillir les nouveaux arrivants. Elle n'est pas là, nous prenons rendez vous pour le lendemain.
Pour le repas du soir, on se décide à aller au restaurant de notre hôtel. Manque de chance ce soir là il y avait un orchestre avec animation spéciale dans le cadre d'un festival, repas unique à 10 000cfp (85€). Devant notre tête ahurie, la serveuse nous a indiqué le snack du casino juste à côté. Nous avons donc traversé la salle de jeux pour prendre une salade composée au mileux des joueurs. Puis dodo bien mérité!
Le lendemain nous prenons possession de la voiture, recourses, nous la bourrons de matériel que nous savons ne pas trouver sur l'île. 
Le midi Jacques et sa femme dont nous faisons la connaissnce, nous invitent dans un restaurant du centre ville. Les menus sont très cuicine française, ce qui nous rassure si tant est que nous étions inquiets. Jacques et Françoise sont très prévenants avec nous et nous proposent leur aide. C'est sincère et nous apprécions le geste qui nous servira peut être.
Le vol vers Maré est prévu les lendemain samedi, nous pensions pouvoir laisser la voiture au bateau pour un départ le lundi suivant, mais la compagnie maritime nous demande de la déposer le lundi entre 7h et 9h. C'est là que l'aide de Françoise et Jacques va nous être très utile. Ils vont venir prendre en charge la voiture à notre départ à l'avion le samedi midi et la déposer le lundi matin au bateau.